Le viol de l’esprit

Combien de publicités ont pour but de « s’ancrer dans les esprits » ? Consciemment ou inconsciemment, rappelons-nous l’exemple le plus flagrant de l’image subliminale. Une publicité va passer en boucle à la radio pour stimuler la mémoire inconsciente et l’on ciblera à la TV certains horaires afin d’avoir la certitude de toucher notre cible. Mais cette cible, a-t-elle envie d’être prise pour cible ?

Omniprésence pesante de la communication

Peu de monde aime entendre la publicité à la radio et, France Culture, qui n’emploie quasiment aucune forme de publicité, voit son audience augmenter considérablement chaque année. Avec 2,3% d’audience cumulée en semaine, soit 1 201 000 auditeurs quotidiens, elle bat un record historique et gagne 162 000 auditeurs en 1 an. A la télévision comme à la radio, le zapping est ordinaire : « oh non, c’est la pub » est une expression banalisée, tout comme les inscriptions sur les boîtes aux lettres « PAS DE PUB SVP ».

Stop publicité

“La vérité est simple, dans l’esprit du consommateur, publicité égal forcing.”

Nous remarquons à peine l’affichage et supprimons les newsletters : la vérité est simple, dans l’esprit du consommateur, publicité égal forcing. La communication va dans le sens du consommateur et souhaite satisfaire ses envies sans même comprendre ses attentes. La problématique de bien vendre un produit à telle cible est superficielle : la véritable question est de savoir comment communiquer dans le respect du consommateur, sans lui imposer une publicité par tous les moyens. Adblocks symbolise à lui seul le désir des internautes de ne plus voir de publicités forcées. Cette application, qui a pour but de stopper les annonces publicitaires, est utilisée par 36% des français en 2018. Mais si l’application fonctionne sur certains sites internet (bien que certains d’entre eux demandent de le désactiver pour accéder au site), celle-ci n’a pas les épaules pour stopper le Black Friday …

” Mais, pourquoi acceptons-nous pour notre esprit ce que nous n’accepterions pas pour notre corps ?”

#sans moi

Le Black Friday #SANSMOI

Le Black Friday est pour le consommateur, le jour de publicité de TROP : radio, tv, presse, mails, sms, celui-ci n’a aucun répit. Encore plus que d’ordinaire, il est inondé de publicités dont il ne veut pas. Des pétitions et appels au boycott ont d’ailleurs circulés sur internet : le mouvement #sansmoi, vous vous en souvenez ? Il fût représenté par plus de dix mille consommateurs, mais aussi par des marques comme Zero Waste ou Wineloft par exemple. Mais, pourquoi acceptons-nous pour notre esprit ce que nous n’accepterions pas pour notre corps ? Si la tendance est à prendre soin de son corps à travers un « healthy lifestyle », la tendance de demain ne serait-elle pas le « healthy mindstyle » ?

La communication est en tout lieu et le signal faible nous permettant de prouver la lassitude du consommateur est plutôt simple : le zapping. Celui-ci prouve bien que le consommateur ne souhaite pas être atteint par la publicité et qu’elle lui est clairement imposée.

“Achètera- t-il ce qu’il sera forcé d’écouter/voir ? Peut-être. Aimera-t-il pour autant la marque ? Certainement pas.”

publicité

Achètera- t-il ce qu’il sera forcé d’écouter/voir ? Peut-être. Aimera-t-il pour autant la marque ? Certainement pas. Le harcèlement et la publicité en masse sont des phénomènes existants et si aujourd’hui cela fonctionne par résignation, qu’en sera-t-il demain ? Le consommateur est résigné et fait l’amalgame entre les marques, la publicité et la communication.

La communication journalistique elle, attise beaucoup plus de haine : journaliste vend son âme au clic… Ce sera le sujet du prochain article!

Bisous <3

Agathe

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