Big brother is spamming you!

Les canaux se multiplient de jour en jour, notamment via l’ère digitale : la communication de demain est ciblée à la perfection, au cas par cas et l’intelligence artificielle compte généraliser ce phénomène. Mais les internautes , ont-ils envie de cela ? Ou pire, connaissent-ils cela ?

La désinformation et le trafic de données critiqués

Je ne donnerai pas particulièrement mon avis la dessus (pour une fois!!) parce que je suis mitigée. D’un côté ça m’effraie : je me dis que ça peut aller trèèèèès loin ce tracking et qu’on ne sait pas de quoi est fait demain, donc en fonction du contexte : ça peut s’avérer catastrophique ! Mais d’un autre côté je me dis que ça constitue l’avenir, l’avancée et que c’est l’évolution naturelle (enfin bon, n’allons pas jusqu’à dire “naturelle”, mais vous avez compris!) Ce qui m’embête profondément par contre, c’est la manière de faire. Je m’explique….

Déjà en 2001, il existait des collectes de renseignements à l’insu des personnes : des créations de « mégabases de données comportementales » donc le sujet ne date pas d’hier ! Mais pour ma part, ce n’est pas tant la récolte de données en elle-même qui m’interpelle, mais plus la désinformation qu’elle implique. Majoritairement, les personnes ne comprennent pas précisément l’utilisation que l’on fait de leurs données, et certains en profitent.

“Pour ma part, ce n’est pas tant la récolte de données en elle-même qui m’interpelle, mais plus la désinformation qu’elle implique.”

Je pense qu’aujourd’hui, à la veille (je dirais même à l’ère…!) de l’intelligence artificielle, les gens ne souhaitent plus être ignorants et faire face au « booming » -le fait de divulguer une information sans donner les clés pour la décrypter.- Les internautes souffrent en fait de la désinformation.

Les conclusions de l’étude « Les Français et le règlement général sur la protection des données personnelles», menée par l’Ifop pour la société SendinBlue, ont révélé déjà en 2018 que 40 % des consommateurs de l’Hexagone se disent “particulièrement inquiets” de la collecte de leurs data personnelles et de son usage. Si 18 % des français savent que le RGPD obligera les entreprises à les informer précisément de l’usage qu’elles feront de leurs données, 85 % reconnaissent que les marques ont un rôle pédagogique à jouer face à la technicité de ce règlement. Les consommateurs veulent voir dans le RGPD l’occasion pour les marques de conclure un nouveau pacte de confiance avec eux.

“85 % reconnaissent que les marques ont un rôle pédagogique à jouer face à la technicité de ce règlement.”

L’affaire Facebook et Cambridge-Analytica qui concerne le vol de plus de 87 millions de données de Cambridge Analytica à Facebook, fait écho au ras-le-bol général des internautes, las de troquer leur vie privée pour un faux-semblant de gratuité accompagné de publicité. De plus en plus de personnes quittent Google et les réseaux sociaux pour se rendre vers des horizons moins surveillés, sur des moteurs de recherche tels que DuckDuckGo qui n’implique aucun tracking publicitaire par exemple. Bien qu’encore minoritaires, ces exodes symbolisent peut-être le début d’une communication digitale différente, moins intrusive et plus respectueuse.

L’affaire Apple et Criteo le confirme : ces géants du web et de la high-tech se penchent sur la problématique du tracking. En effet, lorsque Apple a annoncé sa volonté de renforcer sa politique de défense de la vie privée de ses utilisateurs via de multiples fonctions anti-traçage, le leader international de la publicité ciblée, Criteo, a chuté en bourse de 30%.

Le Big Data, annoncé comme le sauveur du marketing pour des publicités toujours plus ciblées et personnalisées, peut commencer à être remis en question lorsque l’on constate que des internautes quittent le confort de Google et Facebook à cause du tracking et que même Apple se met à lutter peu à peu contre cet aspect du web. Si le ras-le-bol du consommateur est bien réel, la peur de la marque l’est tout autant…

“Ou bien vous savez, faire en sorte que la croix pour les cookies soit inaccessible : rendre l’action chiante pour qu’on se dise “roh c’est bon j’accepte” : ça m’énerve ++++ !”

Qu’on s’entende bien, je ne suis pas “contre” la récolte de données : pour une fois, je ne donne pas mon avis !!! C’est complexe de tous les côtés ! Là où je suis TRES perplexe c’est quant au manque de pédagogie et de transparence : profiter de l’ignorance des gens, c’est ça qui me dérange. Ou bien vous savez, faire en sorte que la croix pour les cookies soit inaccessible : rendre l’action chiante pour qu’on se dise “roh c’est bon j’accepte” ça, ça m’énerve ++++ !

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Bisous <3

Agathe