Marque-employeur : je t’aime, moi non plus

Une relation se fait à deux et l’on ne peut blâmer qu’une seule partie prenante : chaque conséquence implique une cause. Les marques subissent aussi la crise de confiance et ont du mal à trouver leur place : une place qui ne sera pas critiquée. Nous parlerons dans cet article de la marque-employeur qui subit également cette crise de plein fouet. 

trop ou pas assez ?

Le format marque-employeur a changé : il s’agit là d’un système de communication à part entière avec sa publicité, son annonceur et son client. L’employé potentiel se sent obligé d’analyser l’entreprise car, selon Jean Pralong , professeur associé de gestion des ressources humaines, « la méfiance des talents envers les annonces est en pleine croissance. »

“Comment attirer un jeune talent qui lui corresponde et à qui il accordera sa confiance ?”

Comme pour la consommation, les employés ne font plus confiance aux entreprises et se fient aux témoignages d’anciens ou d’actuels salariés à travers des pages Facebook ou des forums. De son côté, l’employeur vérifiera le profil de son employé potentiel via internet, en espionnant ses réseaux et presque son casier judiciaire... Mais alors, comment attirer un jeune talent qui lui corresponde et à qui il accordera sa confiance ? Comment se démarquer sans paraître « faux » ? 

Aujourd’hui, le « réseau » est une alternative primordiale : les employés préféreront travailler dans une entreprise qui leur sera conseillée par leur entourage, par sécurité; les dirigeants, eux, préfèreront des employés recommandés par une personne de confiance pour éviter les « désagréments ». En interne, les entreprises souhaiteront créer un climat de travail optimal afin de rendre leurs employés rentables. 

 

“Il est difficile de dépasser ses craintes : entre la peur du potentiel démissionnaire, du mauvais choix, la complexité juridique du licenciement, la viralité d’internet, l’exigence et la méfiance à l’extrême du salarié potentiel…”

 

Le salarié est en effet un consommateur d’emploi, et l’étude conduite par NEOMA affirme que « plus aucun actif ne se sentirait lié à son employeur par un lien durable et pérenne. » Selon cette même étude, « les entreprises reconnaissent facilement que la réciproque est vraie ». Le salarié d’aujourd’hui serait postmoderne, « shoppeur » et mercenaire. Pierre-Olivier Monteil, dans son livre « Reprendre confiance » parle de la « culture du résultat » qui cause selon lui des traumatismes et, la confiance en soi étant le moteur d’un employé épanoui et efficace, celle-ci serait obtenue à travers deux ressources : l« confiance témoignée par d’autres » et le « souvenir de l’expérience passée ». 

“Le salarié d’aujourd’hui serait postmoderne, « shoppeur » et mercenaire.”

Mais du côté du chef d’entreprise, que ce soit de par le recrutement ou la gestion interne, il est difficile de dépasser ses craintes : entre la peur du potentiel démissionnaire, du mauvais choix, la complexité juridique du licenciement, la viralité d’internet, l’exigence et la méfiance à l’extrême du salarié potentiel…

Nous verrons dans un autre article comment se démarquer en tant qu’entreprise : sortir du lot pour attirer et sélectionner de véritables pépites. Mais également en tant que candidat : être conscient de ses avantages et les mettre en avant. 

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Bisous <3

Agathe